Ce vendredi 15 février devait se dérouler une de ces soirées dont on se souvient longtemps. Une soirée 100% Tech/Prog Death avec les géants du genre, Obscura, si chers à mon petit coeur depuis mes 16 ans, accompagnés de Fallujah et Allegaeon, deux groupes américains qu’on ne présente plus, qui vont sortir un nouveau disque dans l’année, et le petit nouveau de la scène qui fait grandement parler de lui depuis la sortie de leur premier album en 2016, j’ai nommé les québecois de First Fragment !

J’avais déjà eu l’occasion de voir Obscura en 2016 à Paris, je savais de quoi ils étaient capables, et je n’ai pas été déçu ! Mais cette fois, si j’étais très heureux de revoir un de mes groupes favoris, j’étais aussi très enthousiasmé par la venue pour la première fois en Europe de First Fragment, et de la boucherie monumentale que fut leur premier album, Dasein, sorti chez Unique Leader Records en 2016.

FIRST FRAGMENT

Pour entamer la soirée, le moment que nous attendions tous, le Tech Death Néoclassique des québécois, pour la première fois en Europe !
Si vous ne connaissez pas, déjà, grave erreur ; sinon, imaginez ce que Bach aurait pu faire s’il était né dans les années 90, avait grandi avec une guitare électrique en écoutant Necrophagist : He ben ça donne ça :

 

Malheureusement, le groupe ouvrant la soirée, ils n’avaient que 30 minutes pour jouer. Et pourtant, des musiciens comme Phil Tougas et Dominic Lapointe, on en redemande. Des mecs un peu au-dessus de tout, des virtuoses comme on ne savait pas que ça existait. Et deux personnes avec leurs fans qui les harcèlent à la sortie du concert pour photos et dédicaces ! Ils avaient l’air vraiment contents d’être à Lyon ce soir, j’ai discuté un peu avec eux, en plus ce sont des types très sympas !

Setlist :
1. Intro
2. Le Serment de Tsion
3. Voracité
4. Sueur Brûlante
5. Interlude – Shredfest
6. Gula
7. Paradoxal Subjugation

Nous avons eu droit à un nouveau morceau, « Sueur Brûlante », si j’ai bien compris le titre, qui devrait être sur le prochain album qui sortira en 2020. On est dans le même délire que sur Dasein, c’est par conséquent parfait ! Les morceaux de ce dernier étant tous tellement excellents, on regrette de ne pas avoir eu l’album en intégralité ! Mais j’ai eu mon « Gula », je suis content ! Ils ont terminé sur un morceau de leur EP sorti en 2010, « Paradoxal Subjugation », qui nous rappelle que déjà en 2010, Phil et ses copains cassaient en deux le tech game en tout impunité et incognito. En cours de set, les musiciens se sont permis un petit interlude pour quelques solos échangés entre les guitaristes et le bassiste, qui clairement, n’ont plus rien à prouver tellement ils sont à l’aise.
Verdict : Si un jour vous avez l’occasion de voir ce groupe en live : FONCEZ !

ALLEGAEON

Après une courte pause, entrent en scène les américains d’Allegaeon, que je vois pour la deuxième fois, la prémière étant en mai dernier sur la tournée de Ne Obliviscaris. Leur Death Metal à la fois technique et mélodique est sans doute la musique la plus accessible de la soirée, ce qui explique certainement, par ce côté très catchy, que ce fut le set avec le plus de baston dans le pit. Leur musique scientifique vous emmènera loin dans l’espace, laissez-vous porter ! En réalité, j’aime bien ce groupe, mais j’arrive bien moins à l’apprécier en live qu’en studio, et pourtant ils ont pu nous jouer des hits comme « All Hail Science » ou leur nouveau morceau « Stellar Tidal Disruption », que je trouve vraiment excellent. Mais je regrette que sur la première moitié du set j’entendais assez peu les guitares, alors que dans ce genre musique, il y a beaucoup de choses à entendre. Je souhaite les revoir avec un son parfait, j’avoue, parce qu’ils ont vraiment de supers morceaux que je me ferais une joie d’entendre en live.
Les guitares sont revenues en milieu de set, ce qui me permit d’apprécier bien plus la fin.

Setlist :
1. All Hail Science
2. Gray Matter Mechanics – Apassionata Ex Machina
3. Gravimetric Time Dilation
4. 1.618
5. Stellar Tidal Disruption
6. Behold (God I Am)

Là encore, un set assez court, de 40 minutes, auquel on aurait aimé ajouter un meilleur équilibre au mix. Tant pis, j’espère que ça ira mieux une prochaine fois. On notera que le premier single de leur prochain album, intitulé « Apoptosis », casse tout et promet un disque de qualité ! Et personnellement j’attends une prochaine sortie pour l’autre projet du chanteur (un mec très sympa au demeurant, j’avais discuté avec lui à la date de N Obliviscaris il y a quelques mois), qui est un de mes groupes préférés (allez checker Son of Aurelius – Under a Western Sun).
Sortie du nouveau Allegaeon le 19 avril :

FALLUJAH

J’étais très content de voir Fallujah pour la première fois, mais je tiens à dire que c’est un groupe que je connais assez mal. Je les ai découverts à la sortie de leur dernier album, « Dreamless », en 2016, qui était de très bonne facture. C’est un groupe américain officiant dans le Death Prog teinté de Deathcore. J’ai été très vite conquis par leur performance, leur setlist comprenant beaucoup de morceaux de Dreamless, le seul album que je connais bien. Tous les autres morceaux furent aussi admirablement exécutés, même le morceau « Ultraviolet » du prochain album « Undying Light », que je reconnais ne pas avoir trop aimé sur YouTube.
On notera le tour de force d’Antonio Palermo, nouveau chanteur du groupe, qui s’est montré particulièrement à l’aise sur scène et qui interagissait beaucoup avec le public.

Setlist :
1. Carved from Stone
2. Ultraviolet
3. Adrenaline
4. Sapphire
5. Abandon
6. Last Light
7. Scar Queen
8. Amber Gaze
9. The Void Alone

Un set d’une cinquantaine de minutes qui laissa la part belle à « Dreamless ». Malgré les inquiétudes, on attend patiemment la sortie de leur prochain opus, chez Nuclear Blast le 15 mars ! En voici un extrait :

OBSCURA

Pour le grand final, c’est le tour des titans du Tech/Prog Death, Obscura, d’entrer en scène. Les allemands, dignes rejetons de Gorguts, Atheist, Death et tout ce Prog Death des années 90, sont passés maîtres de la scène et n’ont plus rien à prouver. C’est un Steffen Kummerer (guitare rythmique/chant) souriant, heureux de revenir à Lyon pour la première fois depuis 2009, qui, avec ses compères Linus Klausenitzer à la basse, Sebastian Lanser à la batterie et Rafael Trujillo à la guitare lead, nous entame les premiers morceaux de leur dernier album en date, complétant un cycle cosmique en quatre albums, « Diluvium ».
Je suis toujours autant impressionné par leur plus jeune recrue, Rafael, qui est capable de jouer n’importe quoi à l’âge si doux de 23 ans. Ayant le même âge que lui, je suis toujours autant sur le cul que la première fois que les ai vus en 2016.

Setlist :
1. Emergent Evolution
2. Ten Sepiroth
3. Diluvium
4. Akroasis
5. Septuagint
6. Mortification of the Vulgar Sun
7. A Last Farewell
8. Ode to the Sun
9. Incarnated
10. Perpetual Infinity
11. An Epilogue to Infinity
12. The Anticosmic Overload

Et ainsi un cycle entamé il y a déjà 10 ans avec « Cosmogenesis » s’achève. Je ne suis plus sûr de l’ordre dans lequel les morceaux ont été joués au milieu du set, j’ai un doute.
Steffen et Linus sont à fond tout au long du set, bougent dans tous les sens et démontrent leur savoir-faire et la joie qu’ils ont de monter sur scène pour jouer. Rafael est moins mobile, sans doute dû au fait qu’il enchaîne solo après solo, il doit resté concentré.
Le son était nickel tout du long, cette fois-ci le set a duré bien 1h15, le public était comblé. Linus, comme toujours équipé de sa superbe basse 6 cordes fretless, s’est montré pour « A Last Farewell » avec sa nouvelle arme, une 7 cordes avec une moitié frettée et l’autre non.
On remarquera l’absence de morceaux de « Retribution », leur premier album, ce qui peut se comprendre, celui-ci ne faisant pas partie du cycle « Cosmogenesis – Omnivium – Akroasis – Diluvium ». Comme en 2016, je regrette l’absence de « Universe Momentum », le morceau qui m’a mis dedans quand j’étais adolescent, que j’espère avoir la chance d’entendre live un de ces jours !
Obscura, c’est quand même un groupe à voir, si vous aimez le mysticisme spatial et la musique complexe, vous ne pouvez qu’aimer.
En plus de ça, leur tournées offrent toujours un plateau d’exception à ne manquer sous aucun prétexte !

Je repars avec beaucoup trop de merch (enfin pas tant que ça, sachant que j’avais déjà beaucoup de choses d’Obscura et First Fragment haha), un médiator d’Obscura, une dédicace de Dominic Lapointe et les larmes aux yeux, témoins d’une soirée qui restera chère à mon coeur.
Prochaine étape pour moi, comme gros nom, ce sera Sunn O))) à La Vapeur, dans mes terres dijonnaises ; et toujours des tas de petits concerts à droite à gauche.

-Hakim

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